La fête de
l'Escargot de Digoin ne se termine que
ce soir, et toute la journée, c'était brocante !
Lundi
4 août 2014
Sur le stand d'un brocanteur qui s'est spécialisé
dans la vente des objets scolaires, cette série de flacons
à encre, directement issus de l'usine Langeron, du Pont des
Vernes, à Pouilloux, dont je
vous ai parlé lors de la visite de la Briqueterie de Ciry le
Noble.(voir actualités du 18 juillet 2014) Ces objets, vieux
encriers, porte-plumes, vieux buvards que l'on collectionnait
déjà dans les
années 60, etc...ont changé de statut : d'objets
quotidiens d'une banalité totale, ils sont devenus supports
de nostalgie, puis, comme ici, objets de collection, même si
les prix pratiqués, bien
modestes, n'en font pas encore des pièces de
musées... L'usage en est nouveau. Pour ma part, je n'ai pas
résisté à
acquérir pour mes petites filles qui vont avoir 7
ans, une pochette écolière
contenant un porte plume avec 5 plumes de métal, un encrier
d'encre violette, un buvard, un modèle
d'écriture, un vieux cahier, mais neuf..., et quelques bons
points que leur papa distribuera, je
l'espère, à bon escient dès qu'elles
auront abandonné le feutre, voire le clavier de leur
tablette pour vivre une expérience de la vie dans
l'antiquité ...
Le succès des brocantes ne tient il pas à cet
étalage d'objets dont le statut est entrain de changer,
passant doucement de l'utilitaire, du banal, à celui de
l'objet souvenir, puis parfois de
collection, avant dans quelques décennies, d'être
objet de musée ?...
Si ce sujet vous intéresse, lisez le livre de Thierry Bonnot
: "La vie des objets, d'ustensiles banals à objets de
collection" (ISBN 2 7351 0934-8, 2002). Pour
y jeter
un coup d'oeil, suivez ce lien.
Bien que Digoin ait été un grand centre de
production de vaisselle, un seul stand en présentait une
certaine quantité, preuve sans doute que la production des
faienceries de la Ville partait très
loin...
Dimanche 3
août 2014
A
Digoin a lieu ce week-end, la 25°
fête de
l'escargot. J'y ai fait un tour
vers 13h, en plein service,
car cette fête, c'est avant tout de la
dégustation...
Pendant les trois
jours
de fête, 7000 repas vont être servis, ce qui,
à raison d'une douzaine d'escargots par convive
représente 84 000 petites bêtes... Laissons les
chiffres un instant, nous allons y revenir...
Un peu de
musique pour mieux digérer !
Mais revenons à nos escargots... Il parait que
déjà, les Grecs et les Romains en
étaient très frinds... La tradition a bien pris
chez nous, puisque avec les grenouilles, ces petites bêtes
font partie
des trésors de la gastronomie française, et bien
que l'escargot soit très riche en omégas 3, peu
gras, son enrobage gastronomique ne contribue pas à le
rendre inoffensif... Il parait que c'est
Antonin
Carême, cuisinier de
Talleyrand qui, en 1814, eu
l'idée de préparer ainsi les escargots
destinés au tsar Alexandre, alors
en visite en France...
A Digoin, en tous cas, ce sont 600 kg de beurre, 78 kg de persil et 62
kg d'ail qui seront préparés pendant ce
week-end...
Revenons aux chiffres : 84 000 escargots, certainement des gros gris,
seront consommés, chacun pesant 25 grammes, soit
en poids vivant 2100 kg...
Or, la France en consomme chaque année 35 000 tonnes,
essentiellement pour les fêtes de fin d'année...
Autrement dit, Digoin ne participe que pour 0,006 % à la
consommation nationale.
Et pour finir par encore des chiffres, les quelques 200
héliciculteurs français ne produisent que 1050
tonnes d'escargots, le reste venant essentiellement de Hongrie,
Pologne, Roumanie, Tchéquie,
Bosnie herzégovine...
Un regret, cependant, à propos de cette fête des
escargots : A lille, lors de la célèbre
braderie, on se fait un point d'honneur d'empiler en énormes
tas, les coquilles vides des moules
consommées...
Bon, d'accord, les escargots, on ne les cuit pas directement dans la
coquille, mais je trouve qu'une belle accumulation de ces coquilles ne
nuirait pas à la réputation de Digoin
Retour
à la page d'accueil du site