Travaux
sur le canal : mardi 25 novembre 2014
Le beau canal tranquille
est
rudement bousculé en ce moment !
En chômage
(c'est le terme
consacré pour
l'arrêt de
la navigation, chaque hiver,
sur certaines voies d'eau du
pays)
du 11 novembre au 15 mars,
le canal de Roanne à
Digoin se
refait plus qu'une
beauté
dans le secteur
de la Belle Marinière,
là où ce pauvre
canal
fuyait à en essoufler la Loire pour garder son niveau
d'eau...
Des trous un peu partout, comme celui-ci, en plein milieu du plafond -
c'est le terme, issu de plat-fond -
et sur les
côtés, des
"renards" souvent creusés par les ragondins. Toujours est-il
qu'en contrebas
de la route qui longe le canal vers Briennon, les joncs
et autres plantes avides d'eau étaient à leur
aise...
Le cuvelage va
être refait sur
plusieurs centaines de
mètres, après bien sûr
nettoyage et mise
à
nu du béton original...
En premier, l'entreprise
a tout
simplement comblé de canal
en
amont des travaux,
pour pouvoir assécher la zone de travail.
La vue de droite montre
l'état de la bordure franchissant le
dessous d'un pont...
Un plan incliné empierré a
été établi pour permettre la descente
des camions
dans le fond du canal.
Même chose en
aval.
Et dès
assèchement, la noria des camions a commencé...
On voit très
nettement l'épaisseur importante de vase
accumulée, phénomène
géologique classique
de sédimentation des quantités
considérables de
feuilles et autres végétaux
qui depuis un
siècle
tombent dans l'eau...
Un peu de chaleur, un
peu de
pression, et dans quelques dizaines de millions d'années, ce
serait de
la houille !
A gauche, la partie aval
déjà curée de sa vase. A droite,
l'amont. La différence saute aux yeux
!
Voilà un
secteur qui
sera
comme neuf, et bien sûr, j' espère que
bientôt le
même curage sera fait
à Melay dont le bassin est
tellement
envasé, qu'il me serait difficile, avec mes 1,40 m de
tirant
d'eau,
d'y faire demi-tour...
Le
bassin de Melay
mercredi
4 février 2015
Les
travaux du canal avancent !
Le
chômage est
prévu jusqu'au 15 mars, et il semble bien que l'entreprise
soit dans les temps...
Après avoir enlevé de monstrueuses
quantités de vase pour retrouver la maçonnerie
d'origine, celle-ci a été
réparée, et afin d'assurer
une réelle
longévité à ces travaux, l'entreprise
utilise les moyens les plus modernes. Voyez donc ...
On voit bien le profil du canal restitué, et sur ce chantier
bourdonnant d'activité, la mise en place des
dernières couches. Un ouvrier m'a dit : "vous en avez pour
200 ans" !
Comme avant de poser un revêtement de sol, un dernier
régréage manuel avant la pose tout aussi manuelle
d'un géotextile,
bien sûr imputrescible, recouvert
par une membrane goudronnée
Les rouleaux de 80 mètres de long sont
portés par un engin, et la soudure entre deux lés
est faite au chalumeau, assurant une
étanchéité parfaite.
Un nouveau géotextile recouvre la couche
goudronnée, et afin que nos jolis bateaux ne viennent pas
faire des trous dans ce dispositif,
il est recouvert d'une
épaisseur conséquente de roches
broyées...
Une fois remis en eau, le canal n'aura pas changé, sauf en
un point : la passerelle en piteux état de l'image
de droite
(prise au début du chantier) a
été supprimée. Elle permettait en
effet aux chevaux de halage de passer ce pont
sans que le marinier eût à
dételer les animaux... Le piéton, lui,
utilisera la route qui longe le canal...
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