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jeudi 29  mai 2014
Un vide greniers à Charlieu...

brocante à Charlieu   brocante à Charlieu   brocante de Charlieu
C'est la saison, et le temps est superbe ce matin. Je n'ai besoin de rien, mais c'est toujours le cas quand on déambule dans ce genre de manifestation...
Pourtant, je suis étonné de rencontrer autant de navettes de tissage...

navette ancienne   brocante de Charlieu
 navette anciennenavettes
Et comme je l'ai constaté à mon arrivée dans le Brionnais, ici, les gens se parlent, vous parlent... Une dame de quelques années de plus que moi  me demande pourquoi je prends ces photos... Je lui dis comme je suis étonné de voir sur cette brocante toutes ces traces de l'ancienne activité de cette petite ville, et elle me dit qu'elle a commencé à tisser à 16 ans, que c'était son premier emploi, et que quand son usine a fermé, en 1962,  les ouvrières se sont partégé les navettes, en souvenir... Les métiers ont été jetés...trop encombrants !
Ces navettes, belles, lustrées par l'usage, me font penser aux chassis des vieux appareils photographiques, merveilles de minutie menuisière, aussi inutiles aujourd'hui, que ces navettes, mais toujours là, témoignages soigneux d'un passé d'activités disparues.
Sur l'image ci-dessus à gauche, sous la boite de navettes, des cannettes, en vrac...
Finalement, dans les brocantes, on trouve aussi l'histoire des régions...et les témoins de cette histoire !

lundi 26 mai

Iguerande, c'est juste à côté, sur l'autre rive de la Loire, à une dizaine de minutes de Melay. C'est de là que part la voie verte vers le Nord, jusqu'à Montceau l'Etoile, qui emprunte l'ancienne ligne de chemin de fer.

  Iguerande

Le village est en bordure du fleuve, et l'église romane, tout en haut de ce promontroire duquel on devait bien voir arriver l'envahisseur, et contrôler la circulation sur la Loire à une époque ou bien que fleuve sauvage, il était plus facile de circuler en barque que par des chemins fort peu entretenus...

Juste à côté de l'église, un passionné, Louis Chandon, a créé un musée merveilleux, où il montre à voir un passé presque récent, disons le 19° siècle et la moitié du 20°, démarche essentielle pour nous montrer d'où l'on vient, ce que l'on doit à ce passé, sans nostalgie, ni passéisme, une sorte de photographie prise sur le chemin de la vie...

J'ai eu la chance pour cette visite, d'être guidé par lui, et c'est un vrai plaisir d'être témoin de la vivacité, de l'enthousiasme de cet octogénaire, et j'y ajouterai un talent certain en terme de muséologie...Chaque centre d'intérêt est montré en une scène reconstituée où tout est minutieusement pensé : disposition, éclairage, porte entrouverte, succession de ces scènes sur trois niveaux...A voir absolument !

   Iguerande

La vigne a presque disparu des côteaux de cette partie de la Loire, alors qu'elle était omniprésente jusqu'à la catastrophe du phylloxéra...

mailto francisdumelie@peniche-week-end.com        

Quelques extraits de presse au sujet de ce musée.

dimanche 25 mai

Aujourd'hui, jour d'élections européennes,Melay est un port international, disons européen pour être plus modeste : deux bateaux Français, deux Anglais, et un Hollandais...
 Le port de Roanne se vide, et tous ces hivernants repartent en vadrouille sur nos belles voies fluviales...

canal de Roanne à Digoin

vendredi 23 mai

Moment d'évasion !
 

   

jeudi 22 mai : Le Musée charolais du machinisme agricole

Situé à Neuvy Grandchamp, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Melay, c'est bien plus qu'un musée, puisque l'association qui l'anime, Le Chaudron, n'hésite pas à se déplacer avec ses grosses machines dans des manifestations parfois lointaines, pour les faire fonctionner devant un public toujours passionné... Le Chaudron organise le dernier week end de juin un "festi'vapeur" savoureux...voyez sur le site

Une partie seulement des collections est visible dans ce grand hangar, où se cotoient de vieilles machines agricoles, mais aussi des collections d'outils, et d'une foule d'objets quotidiens de la vie paysanne du passé.

J'ai été particulièrement impressionné par l'énorme machine à vapeur, comme neuve, qui soupirait à l'entrée, quand je suis arrivé, l'animateur du musée étant entrain de pister une petite fuite de vapeur...

     

Tout est lubrifié, astiqué, entretenu avec amour et compétence, et la mise en scène ci-dessous montre bien dans quel type de situation, ces vestiges d'un passé pas si lointain que ça peuvent être découverts...

Un musée à voir absolument !   

dimanche 18 mai : la nuit des Musées

Monuments historiques le samedi matin, musées le samedi soir : halte aux cadences infernales !!!
Mais non, je ne me plains pas, bien au contraire, et bien que la vie m'ait permis de pratiquer des métiers-bonheur, le plus beau des métiers, c'est quand même la retraite ! Avoir du temps, le rêve de tout une vie, et comment ne pas bien l'utiliser dans cette Bourgogne richissime de trésors...
Donc hier soir, avec le soleil couchant, j'ai fait un saut à Paray le Monial que je n'avais fait que traverser lors de mon voyage entre Champagne et Melay, et bien sûr, j'étais passé à la barre de ma péniche, devant les restes des anciennes faienceries, installées au mieux entre le canal du centre par lequel arrivait le charbon de Blanzy, au XIX° siècle, et la voie ferrée, canal et rail se partageant la distribution des produits finis.
La carrière céramique de Paray le Monial est ancienne, la région étant riche en bonnes argiles, mais c'est en 1877 que Paul Charnoz, ingénieur chimiste et céramiste chevronné fonde sur cet emplacement idéal, entre canal et voie ferrée, une usine de carrelages. Il était le fils de Jules Charnoz qui a dirigé l'usine Boch de Dresde, donc déjà plongé dans le milieu céramique.
Sans déposer le moindre brevet - c'est parfois le moyen le plus sûr d'être copié - il met au point un procédé de fabrication de carreaux de sol décorés qui va connaître un succès considérable.

  

A l'intérieur d'un réseau de lamelles de laiton dont la fabrication demande une adresse et une minutie extrêmes, on dépose à l'aide de pochoirs des argiles de couleurs différentes sur une épaisseur de plusieurs millimètres qui sont ensuite pressées, compactées sous une couche d'argile plus grossière, le décor étant pour ainsi dire constitué dans la masse sans le moindre risque d'effacement, dont on a le témoignage avec la grande fresque qui a passé plus d'un siècle en plein air à Marseille, servant même de piste de danse !

Cette rosace, composée de 700 carreaux a obtenu le Premier prix à l'exposition universelle de 1889, et la seconde, que l'on voit au dessus des personnages de l'image de gauche, de 122 m², fut "hors concours" à l'exposition universelle de Paris en 1900.

Pour découvrir la suite de l'histoire de cette entreprise, allez vite visiter ce superbe musée !

 pour vos remarques, vos réactions.

samedi 17 mai : La Pacaudière

Si vous roulez sur la la N7, venant du Nord ou de l'Ouest pour venir me voir, vous y passerez certainement. Voilà des siècles que cette route est voie royale, à peu de choses près au milieu du pays, entre le Nord et le Sud.
Arrêtez-vous, peut être pour faire quelques courses, ou un tour sur le marché si vous y êtes un samedi comme aujourd'hui, mais surtout, regardez en plein milieu du village ces deux superbes constuctions...
   

Bien que nous soyons en Pays Roannais, les briques émaillées de cette superbe échauguette en encorbellement sont bien dans la tradition bourguignonne...

L’Hôtel de Notre Dame est juste en face du Petit Louvre. Il fut bâti vers le XVI siècle à peu près à la même époque ou peu de temps après le Petit Louvre. Il a accueilli des personnages tels que le duc de condé qui dîne le 23 mars 1623, le voyageur Abraham Golnitz en 1630. Cet hôtel paraît avoir joui d’une certaine renommée gastronomique.

Ca a quand même une autre allure qu'une gare de péage sur une autoroute, non ?

La route royale a vu au milieu du XVIII siècle des rectification apportées à son tracé et son élargissement. La circulation des diligences, des chaises de poste lui donnait une animation qu’elle a perdue ensuite à la création de la ligne de chemin de fer. Cette route devenue depuis la route nationale 7 était l’itinéraire habituel des rois et de tous les personnages qui se rendaient de Paris à Lyon.
Certains sont passés, d’autres se sont arrêtés pour coucher ou prendre leur repas :
Janvier 1420 : Charles VII
Mars 1500 : Anne de Bretagne
Juillet 1515, juillet 1516, août 1523, mai 1533, octobre 1536, mars 1538 : François 1er
1537 : le sculpteur florentin Benvenuto Cellini
Octobre 1548 : Diane de Poitiers et Henri II
Octobre 1579 et septembre 1622 : Catherine de Médicis
Septembre 1595, juillet 1600 et janvier 1601 Henri VI
Février 1642, décembre 1622 et août 1632 Louis XIII.
Janvier 1689 Louis XIV et sa mère
Octobre 1690 Madame de Sévigné
Avril 1730 Prince de Conti
1802, 1805, 1814 Napoléon 1er
Novembre 1804 passage de Pie VII allant à Paris sacrer l’empereur.
Vers 1835 Victor Hugo et Charles Nodier
Aujourd'hui, samedi 17 mai 2014, moi, sur le chemin de Melay...et entre la Pacaudière et Melay, la route, toute petite, est superbe ! Avez-vous vu ce ciel, aujourd'hui ? 
mercredi 14 mai
Un peu plus de kilomètres, aujourd'hui, 150 aller-retour, pas plus, pour un saut dans le Beaujolais.
Un peu après Chauffailles, on quitte le Brionnais pour descendre vers le sud-est les monts du Beaujolais, avec, au loin, la vallée de la Saône.
Après une impressionnante descente, on découvre Clochemerle, charmant village qui, avant d'être reconnu par Gabriel Chavallier en 1956 comme étant le village où il situe l'action de son célèbre roman, s'appelait simplement Vaux en Beaujolais...
Cette joyeuse satire est si bien accueillie que plusieurs villages revendiquent très vite l’honneur d’avoir servi de modèle àClochemerle-en-Beaujolais… honneur qui revient à la commune de Vaux-en-Beaujolais où Gabriel Chevallier, en personne, a inauguré en octobre 1956, la rue Gabriel Chevallier et le caveau de dégustation. A cette occasion, il déclare : « J’ai été absolument surpris que les lecteurs situent Clochemerle comme ils l’ont fait, car je pensais avoir créé un mythe qui est devenu aujourd’hui une réalité ».
Reconnaissante, la Municipalité lui a consacré un charmant musée

Toute la production littéraire de Gabriel Chevallier est présentée dans ses différentes éditions, dont le somptueux volume de "Clochemerle" illustré par Dubout

   

Le musée donne aussi à voir les nombreuses illustrations de l'auteur qui, on l'oublie souvent, était un excellent dessinateur.

 
La place est charmante, et bien que la pissotière -non fonctionnelle- n'ait pas été installée comme il se devait contre l'église, sous les fenêtres de Mademoiselle Putet, l'ensemble a beaucoup d'allure et permet surtout de pénétrer dans la cave de la commune, car les affaires sont les affaires, là comme ailleurs...
Les illustrations de Dubout ont été reprises dans un immense trompe l'oeil qui est l'oeuvre de Patrick Commecy, et couvre une maison entière.
Souhaitant cumuler son quota de célébrités, Vaux en Beaujolais a donnné à son école le nom de Bernard Pivot qui est venu l'inaugurer au cours de l'été 2013.
Mais avant tout, lisez ou relisez l'oeuvre de Gabriel Chevallier, et surtout son premier ouvrage, "La peur" rarement un livre aura été aussi mal servi par le sort. Paru en 1931, parmi une pléthore de témoignages de la Grande guerre et de récits cocardiers, La Peur a été retiré de la vente en 39 pour « Défaitisme ». Que serait-elle devenue, sans la constance de Dominique Gaultier, patron des éditions Le Dilettante ? Un souvenir, dans les têtes de ses rares lecteurs !
pour vos remarques, vos réactions.

lundi 12 mai

Le musée de tissage de Chauffailles

Encore du tissage, me direz-vous . En effet, il y a une semaine, je vous trainais dans celui de Charlieu...Ils sont tout à fait complémentaires, celui de Chaufailles étant moins bien équipé en métiers à tisser, mais beaucoup plus complet en ce qui concerne la préparation du tissage. Avant la disparition de la canette dans les métiers modernes, la préparation de celle-ci a donné naissance à une foule de dispositifs tous plus ingénieux les uns que les autres, le but étant toujours d'obtenir un maximum d'efficacité pour un minimum d'effort.

Un détail amusant : nous avons vu que c'est un industriel lyonnais, Barthélémy Roux qui, en 1827, avait "délocalisé" sa production de tissage de soie à Charlieu et aux environs, pour s'affranchir d'une main d'oeuvre devenue par trop exigente. Ici, à Chaffailles, c'est le curé qui, en 1842 a organisé l'implantation de métiers à tisser, bien sûr venant des usines de Lyon, afin de procurer à ses ouailles un petit revenu supplémentaire, autrement dit, ça partait d'une très bonne intention, non ? Mais n'est-il pas drôle de constater qu'intérêts charitables et intérêts industriels convergeaient de manière étonnante ! Et ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres...

 

A gauche, machine primitive : une canette à la fois à partir d'une bobine. A droite, un mécanisme astucieux permet de maintenir active la rotation de la canette

Plus récente, cette machine électrique, charge elle-même les canettes vides, et stocke les pleines...

Ce proverbe local sent bon une logique toute régionale...

Informations pratiques sur ce musée

lundi 11 mai

Nos cigognes du 13 mars ont deux petits !

 

Ils ne dépassent pas encore beaucoup du nid, mais cependant on voit bien qu'ils sont là !

jeudi 8 mai

Attention, peut être, mais moi, ces grosses bêtes, je les aime... Et ici, à Melay, je suis servi... Oui, je sais, je vous les ai déjà montrées, mais les voilà plus propres qu'il y a quelques semaines : l'herbe a poussé, elles en mangent, dorment dessus, et peu à peu, leurs bottes hivernales disparaissent, même si les genoux sont encore un peu sales... Ca donne tout de même envie de les caresser, non ? Et leurs bons gros yeux myopes qui vous regardent pleins d'étonnement ...

 

Les charolaises dominent, c'est sûr, mais voilà aussi, tout près de la péniche d'autres belles bêtes, un peu plus grandes que les charollaises. Leur présence ici est-elle prémonitoire de la fusion de la Bourgogne avec la Franche Comté ?

 

Pour anecdote, les vaches du pays de Montbéliard, connues aujourd’hui sous le vocable de « Montbéliardes », ne se dénommaient pas ainsi avant la guerre franco-prussienne (1870). Au départ, elles s’appelaient « l’Alsacienne ». Lorsque l’Alsace fut annexée, les éleveurs renoncèrent à cette appellation. Porter le nom d’une province saisie par l’Allemagne n’était pas digne, mais surtout, on ne pouvait plus les vendre sur le marché français. Les Mennonites du pays, les descendants des premiers éleveurs, se sont rappelés que leurs ancêtres avaient été bien accueillis par le prince de Montbéliard (s'agissant de Léopold-Eberhard de Wurtemberg). C’est ainsi que les vaches prirent le nom de « Montbéliardes »

Ces vaches sont appréciées pour leurs qualités d'élevage : fertilité, longévité, capacité à valoriser des fourrages grossiers et résistance aux maladies (particulièrement aux mammites). Vaches de montagne, elles supportent bien le plein air intégral en alpage et sont de bonnes marcheuses. Leurs onglons durs leur permettent de supporter la stabulation sur aire bétonnée en élevage intensif. C'est donc une race universelle. (source texte : wikipedia)

Mais ici, en Brionnais, pas de béton, elles foulent la bonne herbe !

mercredi 7 mai 20 h 12

canal de Roanne à Digoin

Il n'est pas beau, mon nouveau canal ce mercredi soir, à 20 h 12 ?

samedi 3 mai

Le Musée hospitalier de Charlieu

 

Herboristerie, lingerie : le chêne soigneusement ciré, le cuivre bien astiqué règnent en maîtres !

 

Au fond de la salle commune, où cependant chaque lit est isolé par des tentures, blanches comme il se doit,
la chapelle, inévitable dans les centres religieux qu'étaient les Hôtels-Dieu
    

Si le chariot de service peut faire penser à un bar à roulettes, la couveuse - l'une des premières - tient plus du barbecue que de la moderne enveloppe présentée à droite... Elle a même une cheminée !

vendredi 2 mai

 

Quand le 16 janvier, j'ai commencé cette rubrique d'actualités, jamais je ne pensais avoir à l'alimenter aussi souvent...
Parfois même, je laisse quelque événement ou visite pour plus tard... Ainsi, je vous parlerai bientôt de la visite du Musée Hospitalier de Charlieu, mitoyen de celui de la soie dont il est question ci-dessous...
Pour aujourd'hui, le liger club de Roanne vient de me signaler la nouvelle parution d'une présentation du canal de Digoin à Roanne réalisée par mon ami Charles Berg, éminent spécialiste de la voie d'eau
que vous aurez plaisir à découvrir, même si elle s'adresse plus aux plaisanciers qu'à vous qui venez dormir sur un bateau à quai, tant son diaporama prend en compte toute la richesse de la région que baigne
ce "canal du midi" de la Bourgogne, comme Charles l'appelle...
Actualités 1° trimestre 2014
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