novembre 1996

La disparition des fonderies, des émailleries, a laissé la place à des techniques travaillant les matériaux plus récents : matières plastiques, adhésifs découpés, aluminium ou autres supports sérigraphiés. C'est sans doute ce qui a permis le développement spectaculairedes procédés de découpe de vinyle. Cette évolution a aussi autorisé une véritable explosion des produits de signalétique, en général de faible durée de vie, mais dont le coût raisonnable compense à priori cet inconvénient.

Personne n'oserait nier le caractère indispensable de la signalétique dans l'architecture. Pas un hall, pas un lieu public, par un immeuble sans un minimum d'indications : plans, issues de secours, services divers, numérotation, etc...

Pour réaliser ce genre de travaux, l'usage de la mosaïque a, de tout temps, été marginal sans doute à cause de son prix.

Par le passé, la nécessité de la signalisation allait de pair avec le projet global. De plus, elle ne dédaignait pas de répondre à une recherche esthétique. Le métro de Paris en est un excellent exemple.

Cette solution de dernière minute semble avoir affranchi l'architecte du devoir de compléter son projet d'une signalétique harmonieusement pensée avec l'environnement.

Des techniques plus récentes, comme la décocupe au jet d'eau, ont permis de voir apparaître une signalétique certes coûteuse, mais parfaitement intégrée à une paroi carrelée ou un sol.

Les limites de la découpe au jet d'eau existent cependant : on ne peut travailler que les produits disponibles sur le marché

donc dans un choix de couleurs restreint, incompatible avec les exigences de teinte des services marketing des clients pour leurs logos ou blasons.

Depuis quelques années, la technique dite de "pochoir unique" permet la réalisation de motifs complexes aux couleurs exactes exigées,technique développée dans notre atelier où nous assurons aussi bien la production que la formation de céramistes soucieux de répondre à une demande nouvelle.

Nous associons d'autres techniques peu connues comme le photoémaillage, mais la sérigraphie est aussi utilisée .

Notre force essentielle est une totale adaptabilité. La maîtrise des pigments nous permet de travailler sur le carrelage adopté sur le chantier, quelqu'il soit, après les essais d'usage.

Signaler dans le long terme

L'architecte intégrant dans son projet ce type de signalétique faite sur mesure, réalisée sur le même matériau, contrecarre la monotonie d'un mur ou d'un sol uni. Il peut prendre l'initiative d'accompagner la part purement fonctionnelle de l'information pictographique d'un élément de décor, tel qu'une frise ou un encadrement. La pose ne pertubera pas le carreleur, puisque le décor réalisé sur le même carreau s'intègre dans le plan d'ensemble sans la moindre variation dans la largeur des joints.

Enfin, le soucis du vieillissement est écarté, puisque la cuisson à haute température des pigments colorants assure une totale inaltérabilité. Quant à l'ingélivité, elle est garantie par la qualité du carreau mis en oeuvre.

Pérennité, parfaite adéquation avec l'environnement carrelé, réponse spécifique : la technique de l'imagerie céramique, mariant pochoir unique, photo émaillage et sérigraphie permet de faire entrer la céramique dans le monde de la signalétique. L'architecte n'a plus que le souci de prévoir et de créer. N'est-ce pas là son plaisir ?