En premier, il
faut localiser...
Melay
est tout en haut à droite, la cascade tout en bas
à
gauche... Pour ma part, je roulais sur la route d'Arfeuilles, la D26,
en direction
du
village, venant du sud est. J'étais passé par
Changy,
puis St Bonnet des Quarts, puis monté par une
très jolie
route sinueuse vers la ligne de crête
de
laquelle on a une vue superbe sur la plaine de Roanne à
droite...
Arrivé
à ce panneau, c'est à pieds que ça
se passe... Un rappel : nous sommes dans les Monts de la Madeleine.
Sur
la droite, on entend bien le murmure du Barbenan, qui est la
rivière de la cascade. L'origine de son nom serait celte :
"barw"
veut dire "qui bouillonne", et le "nan" est un torrent...Il
prend sa source à 850m d'altitude et court sur une vingtaine
de
kilomètres, alimenté par
d'innombrables
petits affluents au cours irrégulier, avant de se
jeter dans la Besbre, au Breuil.
Après
les Pins Douglas, le paysage redevient authentique : le
chemin serpente dans un bois de hêtres dont les racines
superficielles enserrent le chaos de granite,
un
bon gros granite avec, comme on le voit à droite en
médaillon, de gros cristaux roses de feldspath qui nous
montrent
qu'il a dû refroidir bien doucement,
en
quelques petits millions d'années il y a
déjà
bien longtemps...
L'air
de rien voilà bien 20 minutes qu'on marche !
Le
bruit augmente...
Le
cadre n'est pas sans m'évoquer la forêt de
Brocéliande, si riche en mystères...
ça
bouillonne, ça court vite, mais ce n'est pas encore la
cascade... Elle n'est pas loin, le bruit devient énorme !
On
franchit le pont pour l'atteindre.
La
voilà ! quelques mètres de chute,
pressée,
mugissante, et comme beaucoup de phénomènes
impressionnants, elle a
donné
naissance à une jolie légende :
La
violence des eaux oeuvrant depuis des millions d'années,
elle
a creusé un gour, que dans les Alpes, on nomme marmite de
géant.
La
rumeur populaire attribue ce goufre à l'action des
fées... On n'en connait pas la profondeur, et nombre
d'animaux
et d'êtres humains
y
ont perdu la vie...
Une
vieille femme eut l'idée de filer un cordon de laine pendant
des semaines, le lesta d'une pierre et le jeta dans le gour...
Il
y a disparu sans jamais atteindre le fond ! Alors, tous les habitants
se mirent à apporter dans de lourds chariots
tirés par
des boeufs
quantité
de blocs de pierre, et ainsi, après des
années de travail bouchèrent
le gour.
Depuis,
le torrent furieux essaie de détruire cet amas en
creusant la roche peu à peu, mais plus personne n'y est mort
depuis...
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