Je vous invite tout d'abord à lire cet article écrit par Hugues Vertet, archéologue de grande renommée qui a passé une importante partie de sa vie à fouiller le site de Lezoux,
et que j'ai eu le plaisir de rencontrer lors de mes débuts de potier, en 1976 et 1977, tant la découverte de cette production gallo romaine m'avait passionné...
Le Musée de Lezoux
Le site de la Poterie Bompard après sa fermeture en 1947.
Aucun site ne pouvait mieux convenir pour établir ce Musée, que cette ancienne poterie largement logée dans ce village, et le Département a merveilleusement restauré
et mis en valeur l'environnement des deux grands fours , encore en parfait état.
La base du four au rez de chaussée le Globe à l'étage Une vue de l'intérieur
Une très belle reconstitution d'un four du II° siècle de notre ère avec sa charge de poterie sigillée caractérisée par sa surface rouge et brillante, et ses décors en relief
Peu commodes à photographier dans les vitrines pleines de reflets, ces quelques pièces caractérisent l'époque : une fibule en bronze, une coupe sigillée, et quelques
flacons de verre, activité aussi florissante à cette époque... A droite, copies de la vaisselle usuelle de gallo-romains aisés.
de la rue Saint-Taurin, de Ligonnes et de la route de Maringues. Ce}x de la rue Saint-Taurin, situés au centre du bourg actuel, sont probablement les plus vastes avec une superficie de plus de 20 hectares et plusieurs centaines de potiers attestés.
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Les
ateliers de potiers de Lezoux étaient répartis, sur le
territoire actuel de la commune, en plusieurs agglomérations qui
pouvaient regrouper plusieurs dizaines d'officines. Les plus importants
de ces groupes d'ateliers furent ceux de la rue Saint-Taurin, de
Ligonnes et de la route de Maringues. Ceux de la rue Saint-Taurin,
situés au centre du bourg actuel, sont probablement les plus
vastes avec une superficie de plus de 20 hectares et plusieurs
centaines de potiers attestés. |
Ces deux cartes nous montrent la quantité d'ateliers dans la région, ainsi que les zones de diffusion de ces produits au cours des deux premiers siècles de notre ère.
Lezoux a encore des potiers, dont l'un perpétue la tradition de la Sigillée, Gérard Morla, installé au château de Montsablé, en plein centre du village
Les pièces en séchage. A droite, un décor incisé.
Les formes en plâtre pour la fabrication de lampes à huile, en deux parties, par estampage, ensuite collées à la barbotine, .
Les poinçons permettant de faire les décors en creux dans les moules de sigillée. Gérard Morla, bon tourneur, n'hésite pas à faire de grosses pièces comme
cette amphore, dont le pied en pointe permettait de les ficher dans le sable, avant embarquement...
Quand la pièce est sèche, elle est engobée, c'est à dire trempée dans une suspension d'argile très fine obtenue par lévigation, qui se vitrigfie à la cuisson à 1000°C
et rend la pièce brillante et étanche.
Sur un mur de l'atelier, reproduction de quelques marques de potiers gallo-romains. Ce sont ces signatures (sigilum en latin) qui ont donné le nom à ce type de poteries.
Pour en savoir plus sur la Sigillée.
