La semaine prochaine, d'argile et
d'eau lève l'ancre pour le festival itinérant, les Voix
d'eau de l'été
La préparation va bon
train : Hier soir, enregistrement d'une
émission de présentation de cette manifestation à
la radio locale de Semur en Brionnais, Radio Cactus, qui sera
diffusée le 30 juin à 19h.
Jean Claude Ducarre intervient en tant que vice président de
l'association organisatrice du festival, "Le canal de Roanne à
Digoin". Moi en tant que "pénichard" dont le bateau va servir de
support au spectacle itinérant
Ce matin même, réunion sur la péniche, des
responsables de l'Association et des correspondants de la presse
locale...
mardi
9 juin 2015
Le
marché de potiers de Charlieu, les 6 et 7 juin 2015
TERRUS
LOCUS, l'événement céramique
à Charlieu, dans le cadre exceptionnel de l'Abbaye
bénédictine!
Un titre en forme de clin
d'œil aux origines du nom de CHARLIEU
(« CARUS LOCUS », c’est
à dire « CHER LIEU »)
pour un événement original et festif autour de la
céramique.
TERRUS LOCUS étant organisé
en biennale, en alternance avec le marché de potiers de la
Côte Roannaise
Je
reprends l'intitulé de cette manifestation tel qu'il
apparaît sur le
site
internet des organisateurs, et
en effet, il me semble que "marché de potiers" fait un peu
vulgaire,
un peu ordinaire par rapport à la
réalité de cette manifestion où rien
de manque, surtout pas le "festif". Un truc sans "festif" de nos jours,
n'existe plus ! On risquerait trop de s'y ennuyer !
J'ai
eu la chance, pendant ma
vie professionnelle de potier,
de ne pas avoir à me déplacer beaucoup, ayant sur
place à Reims, un potentiel de clientèle
suffisant pour vivre de mon métier. J'admire
beaucoup le courage de tous ces participants qui quittent leur atelier,
font parfois des kilomètres pour participer à te
telles manifestations, avec tout ce que ça
représente de travail,
emballage, déballage,
mais le jeu en vaut la chandelle si j'en juge par le monde
présent dès l'ouverture, le samedi à
10 h... J'ai
retrouvé quelques exposants déjà vus
l'an dernier au
marché de potiers de Cluny Je
ne prétends pas faire un compte rendu exhaustif de la
manifestation, mais juste vous montrer ce que j'ai le plus
aimé...
Corinne Volatier, qui travaille à St Just-St Rambert,
décline ses petites bonnes femmes avec humour. Elle exposait
au marché de Cluny, l'an passé.
Françoise Chaussy a une production très
lumineuse. Travaillant essentiellement "à la plaque", elle
combine découpes et décor de manière
très astucieuse, et le résultat est charmant...
Nathalie Parant, établie à Les
Ardillats, dans le rhône, tourne la porcelaine pour en sortir
des formes d'une grande pureté. On a du mal à
imaginer la gageure que représente ce type de production. La
Porcelaine est une matière très peu plastique, et
le tournage se limite à une ébauche
épaisse, qui sera affinée par un tournassage
très long, précis, et les pièces
devront encore passer l'épreuve du séchage et de
la cuisson, qui réveillent les
déformations subies au cours du façonnage. Sans
exagérer, c'est moins d'un objet sur cinq qui survit
dans une telle production...
Je terminerai en ce qui concerne les membres actifs de ce
marché de potiers par un couple, mais oui, il y a encore des
hommes dans ces métiers !
Ils travaillent à St Honoré les Bains, lui,
Arnaud,sculpte, façonne, décore ; elle,
Frédérique, tourne et
décore. Le résultat est convaincant... Leur
page Facebook donne l'actualité de l'atelier
Vous verrez que chaque souris qui s'en va laisse à Arnaud
quelque chose comme un petit regret...
En plus de la quarantaine de participants à ce
marché, quatre expositions présentaient d'autres
céramistes. Voyez le détail sur
le site de terrus locus.
C'est
logique, les gués après les ponts-canaux,
après les ponts-tout-court, mais peut être
aurais-je dû en parler avant pour respecter la
chronologiehistorique...
Mais c'est à force de traîner un peu partout
autour de Melay que je découvre, et cette fois-ci, c'est
devant mon écran que j'ai trouvé :
En effet, quand sur google maps vous suivez un chemin qui aboutit au
fleuve, et que vous le voyez continuer sur l'autre rive, sans le
moindre pont pour franchir l'eau,
vous pouvez vous dire qu'il y a quelque chose comme un gué
là dessous...Je suis donc allé voir ! pas loin,
entre Melay et Chambilly, puis à l'aplomb de Bourg
le Comte,
très beau village perché au-dessus de la plaine
alluviale de la Loire, au nord de Melay.
De
tous temps, l'homme a eu à franchir ces obstacles
que constituaient fleuves et rivières et chaque fois que
c'était possible, le gué a
été utilisé, puis le bac, et enfin le
pont,
mais dont l'histoire est souvent cahotique, soit à
cause de la furie des crues, soit à cause de la folie des
hommes...
Tombés en désuétude, ces
gués laissent cependant des traces, et curieusement, ceux
qui nous intéressent se trouvent à des lieux-dits
"Le port" pour l'un,
"le port Chasset" pour l'autre. On peut penser que le
très faible tirant d'eau des bateaux de Loire permettait ce
voisinage...
Les accès au
fleuve sont rares, d'une part à cause des clotûres
des pâtures, mais aussi du fait de berges très
accidentées, les variations de niveau étant
souvent très importantes,
malgré la régularisation du débit
apportée par le barrage de Villerest en amont de Roanne. Les
pêcheurs profitent de ces anciens accès
pour atteindre le fleuve!
On voit bien les restes d'empierrement de l'accès
au gué, ici en rive gauche.
En rive droite, mêmes empierrements bien
conservés, et l'on voit bien, à droite,
la descente de l'autre rive. Les pêcheurs ne sont plus
là, la photo a été prise un autre jour
!
Juste en bordure du fleuve, en rive gauche, ce bâtiment
annonce son ancienne fonction. Actuellement, il accueille la
société Holiste
et témoigne d'un passé marinier, ayant sans doute
été, en plus d'une auberge, un centre
d'approvisionnement pour les bateaux de Loire jusqu'au milieu
du XIX°siècle,
avec picotin, foin et avoine pour les ânes ou les
mulets-tracteurs...
N'oublions pas que sur cette partie de la Loire ont circulé
desmilliers de "rambertes", bateaux avalants à usage unique
qui transportaient le charbon de St Etienne .
Les restes d'une "ramberte" à gauche, exposée
prèsdu mur du barrage de Villerest.
Moins marqué dans le paysage que le gué
précédent, celui de Bourg le Comte a encore sur
la rive droite, un empierrement qui sert de mise à l'eau
pour les
canoës que louent sur
la rive droite Nicole et Jean Mehu Il vous reste à
continuer la chasse aux gués, au moins jusqu'à
Digoin !
lundi
1° juin 2015
Les
ponts sur les canaux
Pendant
le
voyage qui m'a conduit de Mareuil sur Ay, près d'Epernay en
Champagne, à Melay,
j'ai passé avec ma péniche 200 écluses
sur les 640 km de trajet. Combien de ponts ? Je n'ai pas
compté, mais c'est incontestablement beaucoup plus ! Sur
les canaux, on ne rencontre pas de ponts romains ou gallo-romains, bien
sûr, mais nombreux sont ceux qui accusent le même
âge que la voie d'eau, c'est à dire la plupart du
temps, plus d'un siècle... Je
ne prétends pas être exhaustif, mais avant de
parler de ceux du canal de Roanne à Digoin - mon nouveau
domaine - voici un aperçu de ce que j'ai pu rencontrer au
cours de ces quinze dernières années !
Il n'y en a plus beaucoup, de
ces ponts pas mal mangés par la rouille, mais beaucoup
d'autres sont modernes et en pleine forme...
A gauche, le pont levant suit un pont
canal
franchissant ici la Marne. En circulant sur une péniche,
les ponts s'ouvrent devant nous, comme les
barrières des passages à niveau se ferment
à l'arrivée des trains...
On rencontre aussi de bien jolies passerelles piétonnes,
plus fréquentes en ville qu'en rase campagne :
La passerelle du Grand Jard,
à Châlons en Champagne.
A droite, l'une de celles du canal St Martin
à Paris
Les ponts ont été de tous temps des passages
stratégiques, qu'ils enjambent des rivières,
fleuves ou canaux. Après les ponts en bois, ceux en pierre,
plus solides,
n'ont pas été épargnés par
toutes sortes de catastrophes. C'est dans la seconde moitié
du XIX° siècle que le développement de
l'industrie sidérurgique
a vu naître les ponts en poutrelles métalliques,
et ainsi sont faits la plupart de ceux qui franchissent nos canaux.
A titre documentaire, voici ce qu'écrivait en 1887 un auteur
dans la revue scientifique Le Cosmos :
Le
pont métallique de Fumay.
1887 Article
de B.Bailly Le Cosmos 21 mars 1887
Les ponts métalliques tendent peu à peu, sinon
à remplacer les vieux ponts en pierre, qui, solidement assis
sur leurs bases, n'ont aucune raison de leur céder la place,
du moins à se substituer à ces
coûteuses constructions dans les nouveaux devis des
ingénieurs
Il est permis de regretter ces monuments de pierre, d'une
durée pour ainsi dire illimitée et qui donnaient
l'occasion de réunir dans un effort commun les conceptions
de l'architecte et celles de l'ingénieur. Avec
les ponts métalliques, notre époque ne laissera
guère à nos descendants que le souvenir de la
hardiesse qui les a fait entreprendre.
Par la nature même des matériaux qui les forment, ils sont
voués à une destruction tellement rapide,
que l'on est obligé de faire entrer en ligne de compte
l'amortissement en quelques années de la construction de
leurs parties métalliques.
Les artistes, les conservateurs, n'aiment pas plus les ponts en fer
qu'ils n'aiment les tours de 300 mètres, et nous venons
d'exposer la cause à leur point de vue.
Pauvre
homme ! s'il avait pu prévoir le devenir de la Tour Eiffel
et la durée de ces ponts métalliques...
Jetons
un coup d'oeil sur ce fameux pont de Fumay dont l'histoire
résume assez bien les péripéties de
ces indispensables constructions.
Ces
deux gravures illustrent l'article cité. Construction du
pont métallique en 1866. La grande nouveauté :
plus de piles de support dans le lit du fleuve.
Bien sûr, en
1914, il est détruit, très exactement le 18
août. N'oublions pas que la dynamite a
été inventée en 1866, et s'est
avérée très commode pour
démolir n'importe quel pont.
Il fut reconstruit en
1925, puis à nouveau détruit le 12 mai 1940 pour
causes identiques à la fois
précédente, empêcher le passage des
troupes allemandes.
Ce
sont les guerres qui ont consommé le plus de ponts, et
imaginez le traumatisme des ingénieurs des Ponts et
Chaussées qui, après avoir réussi des
prouesses en terme de portée, de solidité, de
durabilité, ont été obligés
de prévoir le dynamitage de leurs oeuvres, afin
qu'après les avoir rendues inutilisables, leur
réparation soit possible...Ainsi, des zones de fracturation
ont été prévues, zones où
déposer les cartouches d'explosifs...
Le
pont SNCF sur le canal latéral à la Marne,
à Ay, dynamité en septembre 1914, par les
Allemands, cette fois, en route vers Reims .
A droite, le pont actuel. On notera que la
barrière du canal est d'origine !
Mais
revenons à nos ponts familiers, ceux du canal de Roanne
à Digoin...
Bien peints ou un peu
négligés, ils sont solidement appuyés
sur des culées en maçonnerie et enjambent en
général, en plus du canal, une voie au moins
permettant aux
chevaux de trait de haler
les bateaux sans avoir à détacher le
verdon de halage pour que les animaux franchissent le pont par le plan
incliné.
Mais
parfois, comme ici au pont de la Belle Marinière, aucun
passage pour le cheval.
On
trouve alors dans les piliers la trace du câble de halage qui
nous rappelle que les automoteurs ne sont pas si anciens que
ça ! Le cheval montait à la hauteur du pont par
le plan incliné, et redescendait de l'autre
côté, le câble frottant contre le
pilier. Ensuite, on détachait le verdon pour reprendre
l'attache une fois que la péniche avait passé le
pont.
Sur
celui qui est juste en amont de Melay, on trouve un curieux
dispositif
J'ai
tracé en rouge le chemin du câble qui, sans fin,
devait permettre de faire passer le verdon de halage sous le pont, en
tournant la manivelle,
sans
avoir à dételer le cheval. Ce qui semble
bien inutile sous ce pont particulier, puisque chaque
côté du canal comporte assez de largeur
pour
que passe le cheval...
Mystère
présenté à mon ami Charles Berg, qui
sait tout sur les canaux, et il considère ce dispositif
comme une des curiosités du canal, pas plus...
Tout ça, c'était juste pour compléter
ce que je vous ai raconté sur les ponts-canaux...
Mercredi
26 mai 2015
Je hais les camping-cars !
Ce ne sont pas les gens
que j'attaque, encore que... parfois... Non, c'est le principe qui a
permis que cette engeance connaisse un développement
considérable à cause de deux facteurs essentiels,
hormis la législation qui autorise tout véhicule
à stationner où ce n'est pas interdit : le
succès auprès des séniors,- il faudra
attendre la fin du papy boum pour voir le
phénomène diminuer, mais avant qu'ils soient
grabataires, on a le temps - et la montée en puissance
du lobby très vite constitué de tous
les acteurs du business (lucratif, ô combien !)
développé autour de ces sinitres et moches engins.
Depuis 15 ans que je
fréquente avec ma péniche les haltes nautiques,
je les ai pour voisins, et parfois, dans ce troupeau, on rencontre des
gens charmants ! Ainsi, un couple de vagabonds curieux qui anime un blog tout
à fait intéressant
afin de faire partager ses découvertes
à qui en a envie...
Je dois dire que les
camping-cars rencontrés à Melay me semblent
beaucoup moins nocifs que ceux que j'ai subis à Mareuil sur
Ay... Il faut dire que l'espace qu'ils se sont attribué est
assez vaste, et jusqu'ici, aucun n'est venu se planter devant la
péniche. D'ailleurs, un petit panneau les invite
à ne pas stationner devant le bateau.
Mais revenons
à la source règlementaire
pêchée sur le site de la
fédération française des campeurs,
caravaniers et camping-caristes
"Sur
la voie publique, c’est au Code de la Route qu’il
convient en premier lieu de se référer.
S’agissant de véhicules automobiles, les
camping-cars ne sauraient être privés du droit de
stationnement, quand il n’en est pas fait un usage abusif,
comme en dispose l’article R.417.9 du Code de la Route.
Stationner sur la voie publique (rue, parking, aire de stationnement)
signifie garer son véhicule pour une journée ou
une nuit sur ses quatre pneus, sans cale et sans objet
extérieur.
Si vous dépliez un auvent, si vous sortez une table et des
chaises ou si vous installez des vérins etc..., vous
êtes considérés comme faisant
"acte de camping" et vous pouvez, à ce titre,
être verbalisés."
Oui, bien
sûr, mais verbalisés par qui ? De plus,
dès qu'une commune installe un panneau d'accueil pour ces
engins, ils se croient sur un camping...
A Mareuil sur Ay,
tout près d'Epernay, la commune avait
aménagé 6 places entre des arbres, bien
délimitées, chacune avec prise d'eau et
de courant ...Mais chaque jour, c'était en
été entre 20 et 30 engins qui venaient
s'accumuler au bord du canal...
Premier
travail pour ces grands admirateurs de la nature : la parabole pour ne
pas rater "des chiffres et des lettres" ; trois sur cinq sont
équipés, mais les deux autres ont une antenne
mutidirectionnelle...
Tout
est sorti : les siègles, la table, le barbecue et
même le chien !
Pour la cuisine sur butane, le goudron, c'est quand même plus
stable !
A Melay, le Maire a pris la précaution de faire poser des
poteaux interdisant le stationnement en bordure du quai. Oui, mais il
n'y a pas de bateau à gêner, alors, on s'y met !
Mais il y a aussi
de belles inovations dans ce domaine, regardez !
Ce n'est pas une
tente pour dormir debout, non ! c'est un W.C ... On n'arrête
pas le progrès !
Jeudi
21 mai 2015
Un
très beau village : St
Haon le Chatel On y
annonçait jeudi dernier un marché artisanal.
C'était l'occasion !
C'est dans l'ancien fossé, transformé en
promenade que ce tenait cette exposition artisanale, bien maigrelette,
mais j'y reviendrai en parlant des artisans d'art de la
région...
C'est bien une muraille, plus qu'une fortification, puisque
les maisons y sont accolées, ce qui devait être
commode pour l'évacuation des eaux usées...
L'Auvergne toute proche est
très riche en sites semblables.
Je me souviens particulièrement de Mareugheol, au sud ouest
d'Issoire, magnifique fort-villageois construit aux XII° et
XIII° siècle
afin de protéger la population des bandes écumant
la région, faute de pouvoir profiter de la protection
effective du seigneur du lieu.
Par une ouverture percée dans le rempart, on peut entrer
dans l'enceinte après avoir admiré la vue sur la
grande plaine de Roanne, avec, au loin, les monts du Brionnais
Lieu éminemment touristique, l'intérieur du
village est parfaitement entretenu, les maisons de
différentes époques, dont plusieurs
Renaissance très bien conservées et entretenues.
C'est aussi beau à visiter que le
Crozet,
que j'avais découvert l'an dernier...
Samedi 16 mai 2015
Pour
aller de Melay à Roanne
Plusieurs
chemins s'offrent à vous, mais je vais vous montrer le plus
joli...
On
longe le canal vers le Sud jusqu'à Briennon (8km), et
là, au lieu d'aller bêtement tout droit en
direction de Roanne, au premier giratoire qui se présente,
on tourne à gauche. Ma copine du GPS dirait "
troisième sortie", on descend dans le village, on admire sur
la droite la belle église en calcaire de Charlieu,
on franchit le canal, et juste après, avant d'aborder le
pont sur la Loire, à droite toute !
Et là, vous changez de monde... Une petite route un peu
sinueuse, des paysages, de la nature, on a envie de s'arrêter
partout...
C'est tout plat, bien sûr, nous sommes sur la zone
alluvionnaire de la Loire, un petit air de Camargue... Tout au loin,
sur votre droite, les monts de la Madeleine
derrière les rideaux d'arbres.
De magnifiques chênes comme on en voit partout dans les
vastes espaces de cette vallée, le long des
pâtures, ou comme à droite, de nombreux
robiniers-faux accacias, tout fleuris en ce moment
De sympathiques rencontres...
Sans oublier que nous sommes sur terres d'élevage, ici
essentiellement de taurillons reproducteurs, mais aussi de calmes
génisses...
Les terres alluvionnaires ne sont pas riches commes celles du
Charolais, pays d'embouche, mais leur
perméabilité fait que même l'hiver, les
bêtes peuvent rester sur un sol ferme, bien drainé
et non pas patauger dans la boue.
Bâtiments agricoles assez rares, mais aussi très
belles habitations qui témoignent d'un passé
prospère...
Comme partout, les murs nous racontent la géologie du lieu :
un peu de pierre de Charlieu pour ne pas avoir l'air pingre, mais
surtout des galets de Loire, plus sombres, et on termine en
pisé, on terminait, devrais-je dire, car tout
celà de nos jours est remplacé par des moellons
préfabriqués...heureusement, on ne construit plus
guère dans cette zone.
Mais je résume :
La
carte montre bien les nombreuses gravières qui ont permis
sur 5 à 7 mètres de profondeur, de sortir dans
quantités considérables de gravier et de sable de
grande qualité. Sur l'autre rive de la Loire, il existe
encore quelques exploitations en activité, à
hauteur de Vougy...
Et ce n'est pas plus long que par la grande route. En plus,
vous arriverez dans la ville au même endroit que par la
départementale après avoir fait une bien jolie
promenade...
Lundi
11 mai 2015
Elle
doit être contente, ma vieille péniche de 101 ans
de voir de près, des gens enfin correctement
habillés, comme elle a pu en voir quand elle
était toute petite...
Et c'était vraiment des gens biens ! Ils ont
quitté la péniche pour monter en
calèche ! Comme quoi, il y en a des qui savent encore ce que
vivre veut dire ...
Vendredi
8 mai
Objet navigant très vite identitifé !
J'étais
tranquillement entrain de râper des carottes, comme
ça peut arriver à n'importe qui aux alentours de
midi, juste devant la fenêtre de ma cuisine, quand
j'ai entendu un drôle de sifflement et vu passer à
toute vitesse un véritable bolide doublant la
péniche sur sa gauche !
La vitesse est limitée sur les canaux, mais là,
c'était tout à fait hors limites !
C'était une très belle maquette de bateau de
course qui est venue faire un coucou à la péniche
Son pilote, un passionné de modèles
réduits m'a fait une belle démonstration des
possibilités de navigation de son engin....
Je dois dire que j'ai été surpris, et tout de
suite, je me suis dit que c'était là
une belle utilisation d'un beau plan d'eau comme le port
de Melay...
Le port d' Artaix ferait aussi un superbe terrain de jeu pour les
navi-modélistes. Et que dire de notre immense bassin de
l'Oudan, il serait à la dimension de compétitions
internationales qui existent certainement dans ce domaine !
Ce serait un usage de l'eau tout à fait original,
tant ques ses 1200 mètres de quais ne sont pas
encore encombrés de péniches Freycinet attendant
leur chargement suite à un retour en force du transport par
la voie d'eau...
Lundi
4 mai 2015
Un pont-canal, des
ponts-canaux...et même un pont-rivière, et tout
ça ici, sur le canal de Roanne à Digoin !
Notre
Saône et Loire est riche de musées, de monuments.
Tous rendent compte de l'activité des hommes à
différentes époques. Mais certaines de ces
activités tombent dans l'oubli, on ne les remarque
plus, bien que nous les ayons sous les yeux ...
Ainsi,
en suivant le trajet de mon canal, qui n'est pas que
saône-et-loirien, mais aussi loirien (on dit plutôt
"ligérien", mais j'aime bien "loirien") et
alliérois, non pas dessus, mais à
côté, entre Digoin et Roanne, et en y
faisant un peu attention, je découvre
l'ingéniosité des constructeurs qui,
comme en établissant une route, ont dû faire
franchir à leur ouvrage des rivières, ruisseaux,
chemins, surtout le long de cette Loire que le canal borde sur une
cinquantaine de kilomètres et qui reçoit sur sa
rive gauche nombre d'affluents.
Dans
son livre de souvenirs, "Nous les filles", Marie Rouanet
évoque ainsi le pont-canal sur l'Orb :
"Quand
nous avions le temps, nous allions jusqu'au Pont-Canal, l'aqueduc qui
fait franchir le canal à l'Orb. Cette idée qu'un
pont puisse faire traverser l'eau à l'eau a
enchanté mon enfance. Quand du milieu du
Pont-Canal, nous regardions l'eau de l'Orb passer dessous, avec son
courant perpendiculaire à celui du canal glissant dans
l'espace au-dessus des arches, nous étions sûres
d'assister à des prodiges"
Lorsque
début 2014, j'ai rejoint Melay, j'ai bien sûr
franchi avec ma péniche le superbe pont-canal de Digoin qui
surmonte la Loire...
Il
est l'un des premiers grands pont-canaux de France, avec 243 m de long.
Ouvert à la navigation en 1838, en même temps que
le canal, il a été remanié entre 1890
et 1896 dans le cadre de la mise au gabarit Freycinet
du canal. Ainsi il a été approfondi par
surélévation de son couronnement. A 210 km d'ici,
au bout du canal latéral à la Loire, plus
célèbre encore,
le pont-canal de Briare
beaucoup plus long (662 mètres ! ) et non pas en
pierre, mais en métal !
Mais revenons sur notre canal où des passages bien plus
modestes permettent aux affluents de la Loire de rejoindre cette
dernière dans les meilleures conditions possibles, et
surtout sans transformer le canal en barrage !
Il
faut souvent être à pied pour repérer
les passages les plus modestes, ceux qui ne laissent passer qu'un
ruisselet...
On
notera qu'à l'époque de la construction de ce
canal, tout appareillage était en pierres
taillées et soigneusement maçonnées.
Pas de tuyaux préfabriqués en 1838. Sur
l'image du centre, prise entre Melay et Briennon, à hauteur
de "la Belle marinière" on voit que le canal est, comme
souvent sur son parcours, en surplomb de la route, ce qui explique la
construction du mur permettant de reculer la sortie du passage
à hauteur du caniveau de la route.
Sur l'image de
gauche, traversée sous le canal ; à droite, sous
la route, beaucoup plus étroite. On note l'augmentation de
taille, évidemment liée au débit du
ruisseau...
Ruisseau
à gauche, chemin et ruisselet à droite. Aucune
standardisation dans les ouvrages, à chaque fois, c'est du
sur mesure !
Le pont-canal qui enjambe la
Teysonne se cache un peu, il
faut traverser une grande pâture avant de l'atteindre ; on y
voit le renfort de la rive par un appareillage de pierres
taillées, afin d'éviter
l'érosion, et les dimensions de l'arbre
abandonné dans le lit de la rivière, sur l'image
de droite, nous donne une idée de la force des crues qui,
bien sûr, justifient la taille de l'ouvrage...
Pour terminer
cette promenade, c'est comme le bouquet final d'un feu d'artifice : ce
n'est plus le canal qui passe au-dessus de la rivière, mais
le contraire : l'Oudan, petite rivière capricieuse
de 24 km de longueur, qui nait dans les Monts de la Madeleine s'est vu
offrir un pont-rivière pour que son cours
détourné puisse franchir le canal de Roanne
à Digoin, juste à l'intersection de ce canal avec
le bassin de l'Oudan. Construit
par le même architecte que le pont-canal de Briare, en
1897, il lui est aussi très semblable,
constitué d'une bâche métallique en
acier reposant sur des culées
maçonnées.
On
notera l'élégance des supports de la coursive de
chaque côté de la bâche
métallique constituant le pont-rivière. Sur
l'image de droite, le long de la maçonnerie, on voit bien la
trace des fuites à la jonction de la bâche avec le
sol...
Voir également ci-dessous.
Chaque
fois que des enfants dorment avec leurs parents sur la
péniche, je n'échappe pas à la
question : "Et comment on le conduit, ton bateau ? " Et
là, je me fais un plaisir de les emmener dans la timonerie
et vous voyez ci-dessous un bel exemple de la tête qu'ils
font en tenant le macaron !
En
ce moment, la timonerie est un peu transformée en
pouponnière horticole...
Lundi
27 avril 2015
Le
printemps de l'Oudan La
météo devait être affreuse pour cette
journée. Il n'en a rien été, si ce
n'est un vent assez fort qui aurait pu faire un succès
à des voiliers, mais pas un n'était à
cette manifestation ...
Le vent a surtout pris plaisir à empêcher
René Fessy, cheville ouvrière de cette
manifestation, d'accrocher définitivement ses documents aux
grilles de présentation... Le bassin de l'Oudan
n'avait certainement pas vu une telle affluence depuis bien longtemps !
Le but de ce rassemblement était d'attirer l'attention du
public sur la possibilité de relancer un trafic marchand sur
ce canal qui a tant fait pour l'industrie de la région de
1838 aux années soixante
du XX° siècle.
Voir au sujet de la possibilité de faire revivre ce canal l'article
de Pierre François Chetail
de juin 2014
L'image de droite est prise depuis le point blanc de la
précédente. A gauche de l'image, le canal
continue vers le port de Roanne.
Dès le matin, de nombreux bateaux étaient
alignés le long de ces immenses quais et les diverses
associations impliquées et engagées dans la
valorisation
du canal installaient leur matériel de communication sous de
petits chapiteaux.
En fin de matinée, Charles Berg et son MS
Blue Berry se
rangeaient le long du quai. C'était le plus gros bateau de
ce rassemblement...27,50 mètres !
Le
Moulin de Lugny lès Charolles Regardez
le tourner un instant !
A gauche de
l'image, l'église, et derrière elle, surmontant
une petite falaise, le château dont dépendait ce
moulin,
que l'on voit ici, avec son plan d'eau de réserve,
à droite et à la gauche du bâtiment, le
chenal rendant l'eau à la rivière
après l'avoir fait travailler...
On voit bien le trop plein et le déversoir à
gauche de l'image. A droite, la retenue et ses vannes.
Charpente et couverture ont été parfaitement
restaurées. L'arbre principal de la roue, non seulement
actionne meule, monte-charges et autres accessoire de la
partie traditionnelle du moulin,
mais aussi ce multiplicateur qui permet de faire tourner la
dynamo productrice de courant électrique...
Depuis une peu
plus d'un an que je suis dans cette belle région, j'en ai
découvert, des chateaux, musées, monuments,
villages, enfin, tout ce que d'ordinaire, on
met en valeur à
l'intention des visiteurs... Je
vous en ai fait part à travers les actualités de
ce site, mais je suis loin de vous avoir tout dit...Il est des choses
bien plus ordinaires que tout ce que je vous ai montré
jusqu'ici, mais qui, à mon sens, valent le coup de s'y
intéresser. Il s'agit des murs... Oui,
ceux des maisons, des jardins, des usines, même... On y voit
ce qu'il y a en dessous, dans le sous sol, on y trouve des traces
d'histoires qui se manifestent avec une telle discrétion,
souvent, qu'on ne les remarque pas !
A
gauche, c'est du recyclage... Combien de maisons offrent ainsi au
regard des restes antiques - là, il s'agit d'un bout de
colonne grecque en Italie - A droite, la brique et le calcaire
voisinent avec des restes de poteries fabriquées en
quantité dans ce village du Nord de la France...On retrouve
ce type d'inclusions dans de nombreux villages de la Puisaye, grande
productrice de pots depuis des siècles ! Combien
de châteaux avec leurs fortifications ont servi de
carrière lorsque Richelieu les a fait raser en
quantité, histoire de rabattre le caquet à nombre
de potentats locaux !
Bien souvent, la trace de l'homme n'apparait que dans l'astucieuse
récupération de ce qu'offre la nature, sans
transformation aucune :
Mais revenons dans
notre Sud de la Bourgogne :
Arêtes des murs en calcaire de Charlieu et murs
en briques.
Les arêtes sont en briques, le
mur commencé en calcaire est fini en
pisé Dans Charlieu
même, les rangs de calcaire à entroques
alternenent
avec des galets de silex sortis du
Sornin qui traverse la ville.
Tout
cela est bien ordinaire, et nous montre clairement, comme partout, que
les ressources du sous sol, étaient utilisées
localement avec beaucoup d'ingéniosité par
l'homme depuis des siècles...
Mais tout autour de nous,
dans le pays Roannais, une industrie majeure a produit des tonnages
inimaginables de briques, de tuiles, et si les briques ne
présentent que peu de défauts, du fait de leur
compacité, il n'en était pas de même
pour les tuiles mécaniques que les moindres
déformations rendaient inutilisables en toitures...
qu'à celà ne tienne, on n'allait pas
gâcher de la bonne marchandise... Voyez donc :
Dans le détail de l'image de droite, on voit bien les
déformations des tuiles. Bâtiment industriel
à Pouilly sous Charlieu mélangeant briques et
tuiles dans ses murs
A gauche, mur de jardin à Iguerande.
A droite,
bâtiment à Noailly
Ici, c'est la tuilerie Cancalon,avant sa démolition qui a eu
lieu en 2013 et 2014, le long de la N7 à la sortie
Nord de Roanne. Entièrement démantelée
et démolie, il ne reste plus que la cheminée
marquée d'une flèche sur l'image.
A gauche, l'image date de l'été 2014. A droite,
j'ai pris la photo le 10 avril de cette année. Dans
le projet d'aménagement de cet espace,
il était prévu de garder le bâtiment
longeant la RN7, et surtout le dernier
four Hoffman, merveille
technique inventée en 1858, et bien sûr
sa cheminée...
Il semblerait que les projets aient évolué vers
la conservation de la seule cheminée... Il faut dire que
notre pays ne bat pas de records en terme de conservation du patrimoine
industriel, et un musée, ça coûte,
alors qu'une si grande cheminée, on peut toujours y mettre
quelques antennes, non ?... Les
tuileries en Saône et Loire : document à
télécharger
Mercredi
8 avril 2015
Je viens de recevoir une
invitation à l'assemblée
générale de l'association champenoise
C'est
l'occasion d'en dire
un mot...
Fondée il y a quelques années par une
poignée de passionnés, elle a dès le
début concrétisé son
intérêt pour cette belle rivière (que
certains considèrent comme étant le fleuve qui
traverse Paris...), en entreprenant la construction
d'une reproduction d'un
ancien "Marnois", bateau de charge
qui
faisait le trajet entre Epernay et Paris au XVIII°
siècle.
Leur projet avance bien, et je vous invite a en suivre les
étapes en allant sur
le blog de cette association
Ci-dessus,
le chantier de construction : les couples sont assemblés, et
la "levée", caractéristique de cette famille de
bateaux est en cours d'installation...
Jeudi
2 avril 2015
Mercredi
1° avril 2015 Ce qui est tout
près, on ne le voit pas toujours...C'est Jean Claude
Ducarre, le maire du village qui lors d'une tournée de
découverte de sa commune, m'a conduit jusqu'à
cette merveille... le château de Maulévrier !
Il domine la petite vallée du Corillier, qui est plus un
ruisseau qu'une rivière, venant joindre ses eaux
à celles de la Loire, sur sa rive gauche... Nous sommes
à 2km du bourg, au Sud-sud ouest, et la première
vue de cet ensemble nous montre les restes des remparts. Il suffit de
s'approcher pour en découvrir l'histoire, au moins sur le
plan géologique... calcaire à entroques - la
belle pierre jaune du Brionnais - briques, galets de loire...
Le chateau lui-même, reconstruit à la fin du
16° siècle est classé, au moins en
partie, et ne se visite pas, étant
propriété privée. On peut cependant
l'admirer tout à loisir...
Cette photo aérienne, empruntée au Journal de la
Sâone et Loire nous le présente avec ce qui reste
de ses fossés et , en arrière à
gauche, les communs, appartenant à un autre
propriétaire, merveilleusement restaurés .
Les communs
Tout comme le château, les batiments annexes sont
entièrement construits en brique tout à fait
locale, puisque nous sommes à quelques centaines de
mètres des anciennes carrières d'argile qui
furent exploitées pendant des siècles, et ont
été transformées récemment
en un terrain de loisirs par la Municipalité de Melay.
La variété des couleurs de la brique en montre
bien l'ancienneté : la cuisson au bois ne permettait pas,
sur des masses aussi importantes que celles de chaque
fournée, d'avoir une parfaite
homogénéité de conditions, si bien que
les couleurs, au défournement, allaient du beige le plus
clair, au rouge le plus vif, voire, au noir le plus profond lorsque les
oxydes de fer contenus dans l'argile, étaient
réduits par la fumée.
Les linteaux et entourages des ouvertures, les angles des pignons,
étaient comme partout dans la région, en calcaire
de Charlieu, d'où ce camaïeux de couleurs du plus
bel effet.
Lundi
30 mars 2015 Je n'irai pas
jusqu'à dire que pendant ce week-end de portes ouvertes le
vin de noix a coulé à flots, mais
malgré le très mauvais temps, une bonne
vingtaine de personnes ont visité la péniche avec
beaucoup d'intérêt, visite qui se terminait comme
prévu par une dégustation de mon vin de noix...et
du vieux : une bouteuille de 2009, l'autre de 2011 !
Les noix ont été récoltées
au bord du canal latéral à la Marne,
près d'Epernay, puisqu'à l'époque,
"d'argile et d'eau" stationnait sur ce canal, à Mareuil sur
Ay.
samedi
14 mars 2015 Dans deux semaines,
Gîtes de France organise à l'occasion de son
soixantième anniversaire, un ouikènde portes
ouvertes...
samedi
7 mars 2015 Il y a comme un air de
printemps qui flotte dans l'air...
Regardez ce que j'ai vu ce matin, au réveil
Les agneaux, déjà un peu broutards ne
savent pas que Pâques arrive...
Oui, vous avez bien vu, sans doute une estivante auvergnate venue
décourir la Bourgogne avec son petit veau... Les
belles charollaises, jalouses de telles cornes, tournent le dos !
samedi
28 février 2015
Ca y est, l'eau revient ! Les
travaux étant terminés, avant d'effacer
les barrages mis en place pour boucher le canal, des batardeaux ont
été placés dans les "coulisses"du pont canal de la
Teyssonne, un peu en amont du pont routier qui franchit le canal, et
c'est depuis mardi dernier, le 24 février, qu'en douceur,
sont déversés dans les 18,2 km du bief d'Artaix
les quelques 738 000 mètres cubes d'eau pour retrouver le
niveau initial. Une sacrée baignoire ! Mais au moins,
celle-ci a fini de fuir...
Des tampes (madriers horizontaux ) sont stabilisés dans les
coulisses de la maçonnerie du pont canal.
Vers l'aval, à gauche, on voit encore l'empierrement tout
neuf et en amont, à droite, la trace du barrage de terre qui
a barré le canal pendant ces quatre mois de
travaux...
mercredi
4 février 2015
Les
travaux du canal avancent ! Le
chômage est
prévu jusqu'au 15 mars, et il semble bien que l'entreprise
soit dans les temps...
Après avoir enlevé de monstrueuses
quantités de vase pour retrouver la maçonnerie
d'origine, celle-ci a été
réparée, et afin d'assurer une réelle
longévité à ces travaux, l'entreprise
utilise les moyens les plus modernes. Voyez donc ...
On voit bien le profil du canal restitué, et sur ce chantier
bourdonnant d'activité, la mise en place des
dernières couches. Un ouvrier m'a dit : "vous en avez pour
200 ans" !
Comme avant de poser un revêtement de sol, un dernier
régréage manuel avant la pose tout aussi manuelle
d'un géotextile, bien sûr imputrescible, recouvert
par une membrane goudronnée
Les rouleaux de 80 mètres de long sont
portés par un engin, et la soudure entre deux lés
est faite au chalumeau, assurant une
étanchéité parfaite.
Un nouveau géotextile recouvre la couche
goudronnée, et afin que nos jolis bateaux ne viennent pas
faire des trous dans ce dispositif, il est recouvert d'une
épaisseur conséquente de roches
broyées...
Une fois remis en eau, le canal n'aura pas changé, sauf en
un point : la passerelle en piteux état de l'image
de droite (prise au début du chantier) a
été supprimée. Elle permettait en
effet aux chevaux de halage de passer ce pont
sans que le marinier eût à
dételer les animaux... Le piéton, lui,
utilisera la route qui longe le canal...
jeudi
1°janvier 2015
Je peux bien vous le
dire, puisque vous êtes arrivés sur cette page de
votre plein gré, je suis, tout comme vous sans doute,
excédé par tous ces gens qui emplissent ma boite
à courrielsde leurs voeux
dégoulinants autant qu'hypocrites, dont l'unique espoir est
de me voir venir faire quelque dépense chez eux... En plus, les voeux,
c'est d'une inutilité totale, puisque s'ils se
réalisent, vous n'y êtes pour rien, et dans le cas
contraire, c'est pareil...Il y en a même qui vous envoient
leurs meilleurs
voeux, les moins bons, moins frais, ou carrément
immangeables étant sans doute envoyés
à leurs ennemis les plus chers ! Soyez donc assez
sages, si vous passez par ici, de ne pas laisser votre
hébergement au hasard, mais de venir goûter
à la douceur de mon accueil sur cette si belle
péniche qui, après avoir
fêté ses 100 ans en 2014, entame cette nouvelle
année avec le plus grand plaisir ! Au moins, c'est net,
non ? Reprise
d'activité le 15 mars...